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Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/250

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déclaration du 20 décembre, ny l’enregistrement d’icelle à l’échiquier de Rouen, ny la forme du lecta et publicata mis sur icelles, pussent tourner à aucun préjudice, dommage ou diminution du dict privilège, en quelque manière que ce fût. »

Le roi révoquait cette déclaration (de décembre) « en tant qu’elle pouvoit toucher au dict privilège de sainct Romain. » Il révoquait aussi l’arrêt d’enregistrement de la déclaration de novembre, confirmative du privilège. Ce nouvel édit n’était pas moins favorable au privilège que la déclaration de novembre. Il parlait de « la grande dévotion et affection que le chapitre et généralement tout le peuple de Rouen et pays d’environ avoient au glorieux sainct Romain. » — « Nous ne voulons, (disait le roi) dyminuer le privilège de la dicte églize, ains iceluy augmenter, à l’honneur de Dieu, louenge et récordation d’icelluy sainct. D’ailleurs (ajoutait-il), ce privilège, en ce qui concerne son usage, est en la conscience des chanoynes de l’églize de Rouen, qui sont en grand et notable nombre, les quelz, après l’invocation du sainct Esprit, procèdent à l’eslection du dict prisonnier, et dont nous ne saurions estimer (craindre) aucune affection (passion). »

Avant d’envoyer cet édit à Rouen, Louis XII écrivit à MM. de l’échiquier, pour les blâmer d’avoir attenté à la déclaration de novembre.