Aller au contenu

Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/293

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pour avoir la fierte), c’est que si nous estions apréhendéz par justice, et avions aucune sentence criminelle à l’encontre de nous, la confiscation viendroit et appartiendroit à la dicte dame, qui est la cause pour la quelle elle nous tient la main, et ne prétendons avoir aucune grâce du prince pour l’advenir, si elle ne nous est faicte et donnée de Dieu, sa benoiste mère, monsieur saint Romain, et messieurs de l’esglise. » Jacques Sore, comme nous l’avons vu, obtint la fierte pour lui et ses nombreux complices.

Le court délai de trois mois, donné aux chanoines de Rouen pour obtenir du roi quelque acte favorable au privilège, touchait presque à son terme, et le chapitre n’avait encore pu rien faire. Vers le milieu du mois de mai, Henri II avait quitté Paris pour se rendre dans la Savoie, dans le Piémont, puis enfin à Turin, d’où sans doute il épiait Milan. Vers la fin de juillet « n’estoit encore aulcunes nouvelles ne espoir de son retour… » Les chanoines de Rouen exposèrent au parlement que « leroy estoit à six ou sept vingt lieues et d’advantaige, et qu’ilz ne pourroient faire le dict voyaige sans grand travail de leurs personnes et despenses sumptueuses, à leur grand dommaige et préjudice, eulx qui estoient chargéz de décimes et aultres charges onéreuses. » Ils demandèrent une prolongation de délai. Le parlement leur accorda jusqu’à