Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/294

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la Saint-Martin.

1549.

Toutefois, le 13 mai 1549, jour 1519. où le chapitre envoya faire l’insinuation, le roi n’avait encore rien prononcé sur le privilège. Le procureur-général Morelon, toujours zélè pour les droits de la couronne, et qui peut-être aussi gardait rancune au chapitre, demanda que « les chanoines députés ne feûssent point reçeus à faire l’insinuation de leur privilége, faute d’avoir obéi aux arrêts de la cour et de monstrer qu’ils en eussent fait aucune diligence. » Il demanda que l’on continuât les procédures criminelles, et qu’il fût défendu aux « concierges et geôlliers de laisser les dictz de chappitre entrer ès dictes prisons en vertu du dict prétendu privilége, sur les peines au cas appartenantes. » Les chanoines présens attestèrent que le chapitre « avoit faict toute deue diligence vers le roy. » Le cardinal d’Amboise, neveu, archevêque de Rouen, le pénitencier, le grand-chantre de la cathédrale, et deux chanoines, étaient encore à la cour du roi, où ils sollicitaient activement des lettres-patentes. Mais, à raison de l’indisposition de monseigneur le chancelier, notoire à la cour, ils n’avaient encore pu avoir expédition. Ils supplièrent le parlement de recevoir l’insinuation, et de permettre que le jour de l’Ascension, il leur fût délivré un prisonnier, « ainsy qu’il estoit accoustumé de tout temps et ancienneté. » Le parlement déclara recevoir l’insinuation, « par provision et sans tirer à conséquence pour la