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Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/432

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de l’esglise catholicque, apostolique et romaine, et mourir pour la défense d’icelle. » Le subdélégué du lègat n’avait garde de se montrer difficile. Il enjoignit à Péhu « pénitence salutaire, et lui donna l’absolution, après lui avoir faict jurer sur les sainctes évangiles », et signer en présence d’un notaire, l’engagement qu’il venait de prendre. Un acte en forme constatant cette absolution ; le certificat d’un chanoine en l’église collègiale de Saint-Michel de Blainville, qui constatait que Péhu « estoit bon catholicque, et avoit faict ses Pasques, ceste année, avec toute contrition et repentance » ; un autre certificat d’un religieux minime, attestant que le marquis d’Alègre avoit aussi faict ses Pasques, dans les conjonctures, c’étaient là des titres d’une haute importance. Les sollicitations énergiques des chefs de la ligue vinrent leur prêter une nouvelle force. Le duc de Mayenne écrivit au chapitre pour le « prier et conjurer, de toute son affection, de donner la fierte au marquis d’Alègre, gentilhomme de qualité et de mérite, que je désire infiniment, disait-il, estre gratifié de ceste courtoisie. Je vous asseûre, ajoutait le prince, que ne la sçauriéz accorder à personne qui la mérite mieux que luy, ny dont je reçoive plus de contentement. » Que le chef de la ligue reçût, maintenant, beaucoup de contentement du marquis d’Alègre, si zélé naguère pour la cause royale, à la bonne heure ;