Aller au contenu

Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/558

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

part et d’autre. Quelqu’un de la suite des Beauregard tua un page qui lui avait donné un coup d’épée. Le fils aîné du comte de Charlus, âgé de dix-huit ans, fut tué de la main de Balthazar De Beauregard, qui avait reçu de lui un coup d’épée. Peu de jours après, les Beauregard furent investis dans leur château de Champeroux, par le sénéchal de Bourbonnais accompagné de tous ses archers et de beaucoup de gentilshommes, parens et amis des Lévis. On fit le siége du château, et les Beauregard, ainsi que leurs amis, eurent bien de la peine à s’échapper par une issue secrète. Les prévôts du Berri, du Bourbonnais et du Nivernais firent des procédures contre les fugitifs. Un conseiller du parlement de Paris fut envoyé sur les lieux, avec un lieutenant du grand-prévôt. Il s’ensuivit un arrêt qui condamna les Beauregard (par contumace) à être, les uns roués vifs, les autres pendus. Le château de Champeroux fut rasé, sous couleur que les Beauregard s’étaient rebellés contre la justice. En 1621, après dix ans d’angoisses et de souffrances, les sieurs De Beauregard et leurs consorts furent élus par le chapitre et délivrés par le parlement. Mais l’arrêt de délivrance fut dénoncé au conseil par la comtesse douairière de Charlus, et une procédure assez longue s’engagea sur cette affaire. Enfin, le 15 juillet 1622, un arrêt du conseil décida