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Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/559

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que, pour certaines considérations, les sieurs De Beauregard jouiraient du privilège de saint-Romain, « pour la seureté de leurs vies et personnes seulement, à la charge qu’ils s’abstiendroient de la cour et du pays de Bourbonnois, et ne se trouveroient jamais en aulcuns lieux et endroictz où seroient la comtesse de Charlus et ses enfants, et s’ils s’y rencontroient fortuitement, qu’ils seroient tenus de s’en retirer aussitost. En cas de contravention, le privilège de la fierte leur deviendroit inutile, et ils ne s’en pourroient plus aider. » Déjà la comtesse douairière de Charlus avait obtenu des dommages-intérêts considérables, et une chapelle expiatoire avait été construite à Poligny, aux frais des sieurs De Beauregard. Par ce nouvel arrêt du conseil, ils furent condamnés à payer encore soixante-douze mille livres de dommages-intérêts[1].


1622.

En 1622, la fierte fut donnée à François De Louviers, seigneur de Maurevert, dans la Brie, fils de Louviers De Maurevert, assassin de l’amiral de Coligny. Depuis plus d’un siècle, les sieurs De Maurevert étaient en procès avec les habitans d’Ausouër, relativement à la propriété d’un bois taillis. Le sieur De Maurevert, qui se prétendait en droit d’exploiter ce bois à son profit, en attendant la décision du

  1. Manuscrit Colbert, bibliothèque royale, Affaires de France, tome 6e., in-folio.