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Page:Amiel - Grains de mil, 1854.djvu/69

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Réjouis-toi,
L’épine est sainte ;
Relève-toi,
Souffre sans crainte ;
Même, avec foi
Et sans émoi,
Sur la fleur ose
Porter la main ;
Et qu’en ton sein,
Présent divin
Du saint jardin,
Fraîche, elle éclose !
C’est une rose,
Non un chardon !
Malheur est bon
À quelque chose.

Novembre 1853.