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Page:Amiel - Grains de mil, 1854.djvu/70

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XXVIII

LES SAISONS AU VILLAGE.

À M. Adolphe Peschier.


Monts sublimes !
Si l’Hiver glace vos cimes
Qui blanchissent dans l’azur,
De vos flancs descend l’air pur,
L’eau jaillit de vos abîmes.

Alouettes !
Du Printemps les pâquerettes
Ont brillé parmi le thym ;
Gais troupeaux, c’est le matin ;
L’aube a lui ; tintez, clochettes !

Providence !
L’épi mûr, c’est l’abondance
Que pour nous l’Été blondit ;
Au soleil le champ sourit ;
Le fléau bat en cadence.