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Page:Anatole France - La Rôtisserie de la reine Pédauque.djvu/367

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Deux jours se passèrent en de cruelles alternatives. Après quoi, mon bon maître tomba dans une faiblesse extrême.

— Il n’y a plus d’espoir, me dit tout bas M. Coquebert. Voyez comme sa tête creuse l’oreiller, et remarquez que son nez est aminci.

En effet, le nez de mon bon maître, naguère gros et rouge, n’était plus qu’une lame recourbée, livide comme du plomb.

— Tournebroche, mon fils, me dit-il d’une voix encore pleine et forte, mais dont je n’avais jamais entendu le son, je sens qu’il me reste peu de temps à vivre. Allez me chercher ce bon prêtre, pour qu’il m’entende en confession.