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Page:Anatole France - Le Jardin d’Épicure.djvu/200

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LE JARDIN D'ÉPICURE

eu une bonne écriture sous la main, je ne me serais pas mis en frais d’invention sur cette matière. Mais ni les hiéroglyphes des peuples que vous nommez aujourd’hui, sans les connaître, Hittites ou Hétéens, ni l’écriture sacrée des Égyptiens ne répondaient à mes besoins. C’étaient là des écritures compliquées et lentes, mieux faites pour s’étendre sur les murailles des temples et des tombeaux que pour se presser sur les tablettes d’un négociant. Même abrégée et cursive, l’écriture des scribes égyptiens gardait encore, de son type premier, la lourdeur, l’embarras et l’indécision. Le système tout entier était mauvais. L’hiéroglyphe simplifié restait encore l’hiéroglyphe, c’est-à-dire quelque chose de terriblement