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Page:Anatole France - M. Bergeret à Paris.djvu/106

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françoys. Et s’estudioient (ces Trublions), à rendre la cité toute rude et inélégante. Car avoient pris en aversion et desgoust la méditation, la philosophie, et tout argument déduict par droict sens et fine raison, et toute pensée soubtile, et ne cognoissoient que la force ; encore ne la prisoient-ils que si elle estoit toute brute. Voilà comme ils amaient leur cité et lieu de naissance, ces Trublions… »


M. Bergeret se gardait bien, en lisant ce vieux texte, de faire sonner toutes les lettres dont il était hérissé à la mode de la Renaissance. Il avait le sentiment de la belle langue natale. Il se moquait de l’orthographe comme d’une chose méprisable et avait au contraire le respect de la vieille prononciation si légère et si coulante et qui de nos jours s’alourdit malheureusement. M. Bergeret lisait son texte conformément à la prononciation traditionnelle. Sa diction rendait