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Page:Anatole France - Poésies.djvu/78

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IDYLLES ET LÉGENDES

LA FILLE DE CAÏN.


Hark, hark ! the sea-birds cry !…

In the sun’s place a pale and ghastly glare

Hath wound itself around the dying air.
Lord Byron, Heaven and Earth.


I



Un matin de ces temps où des hymens étranges
Aux filles de Caïn mêlaient les pâles Anges,
Azraël quitta Dieu pour Oholibama.
Elle le vit pleurer près du puits, et l’aima.
« Ô toi qui souffres, viens, dit la fille des hommes ;
Qu’importe, ange ou démon, le nom dont tu te nomme :
Ton front est triste et fier et tes yeux sont de feu ;
En te voyant si beau, je te préfère à Dieu.