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Page:Anatole France - Sur la pierre blanche.djvu/142

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dieu, lui ai-je répondu avec indignation, quel dieu que celui qui se plaît aux hommages furtifs d’une femme mariée ! Une femme ne doit avoir d’autres amis que ceux de son mari. Et les dieux ne sont-ils pas nos premiers amis ? »

— Cet homme de Tarse, demanda le philosophe Apollodore, ne vénère-t-il pas plutôt Typhon, que les Égyptiens nomment Séthus ? On dit qu’un dieu à tête d’âne est en honneur dans une certaine secte juive. Ce dieu ne peut être que Typhon et je ne serais pas surpris que les tisserands de Kenkhrées entretiennent un commerce secret avec l’Immortel qui, au rapport de notre doux Marcus, inonda la marchande de gâteaux d’une urine céleste.

— Je ne sais, reprit Gallion. On dit, à la vérité, que plusieurs Syriens s’assemblent pour célébrer en secret le culte d’un dieu à tête d’âne. Et il se peut que Paul soit de ceux-là. Mais qu’importé l’Adonis, le Mercure,