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Page:Anatole France - Sur la pierre blanche.djvu/169

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devaient réellement penser et parler et qu’ils n’ont que des idées de leur temps. C’est là, ce me semble, le mérite de cet ouvrage, et c’est aussi pourquoi j’en raisonne comme si je m’appuyais sur un texte historique.

— Vous le pouvez, dit Langelier. Je n’y ai rien mis que je ne puisse autoriser d’une référence.

— Fort bien, reprit Joséphin Leclerc ; nous venons donc d’entendre un philosophe grec et plusieurs Romains lettrés rechercher ensemble les destinées futures de leur patrie, de l’humanité, de la terre, s’efforcer de découvrir le nom du successeur de Jupiter. Tandis qu’ils se livrent à cette recherche anxieuse, l’apôtre du dieu nouveau parait devant eux et ils le méprisent. Je dis qu’en cela ils manquent singulièrement de clairvoyance et perdent par leur faute une occasion unique de s’instruire sur ce qu’ils avaient un si grand désir de connaître.

— Il vous parait é