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Page:Ancey - Eustache - Joseph Autran, Calmann-Lévy.djvu/14

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tions du théâtre d’Orange ; puis des œuvres nouvelles ; puis un mariage heureux ; en 1869, la séance de réception à l’Académie française en remplacement de Ponsard, sous les auspices de Cuvillier-Fleury ; puis 1870, l'année terrible, les désastres du pays, dont l’âme patriote d’Autran souffrit amèrement ; puis du travail encore, toujours, de nouveaux volumes, la refonte de l’œuvre entière… Enfin, en 1877, le 6 mars, une mort prématurée, inattendue, foudroyante, mais noble pour un poète — car c’est en dictant les vers à son secrétaire, M. Daubian-Delisle, que Joseph Autran rendit le dernier soupir. La Muse, cette douce consolatrice, — comme l’a appelée Musset, — l’avait bercé pendant son enfance, soutenu pendant sa vie, et c’est dans les bras de la Muse qu’il s’endormait pour toujours.

L’œuvre du poète est trop finement appréciée dans ce volume ; mon cher maître Victorien, Sardou, dans son discours de réception à l’Académie française (où il succéda à Autran), en a fait