Aller au contenu

Page:Ancey - Eustache - Joseph Autran, Calmann-Lévy.djvu/17

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ancien couvent de Templiers, a fort bon air. On y accède par une vaste terrasse qui domine le parc et la vallée. En contre-bas, sous une statue de la Polymnie, une fontaine déverse son eau dans une vasque de pierre. La fantaisie hospitalière d’Autran y fît graver ce quatrain :

 Vous qui passez par ce domaine,
Jouissez de l’air pur et du vaste horizon :
Et si c’est l’amitié qui chez nous vous amène,
Dites-vous en entrant : « Voilà notre maison ! »

Pradine, qui appartient aujourd’hui à une chère et très proche parente, est un séjour calme, lumineux, d’une distinction un peu mélancolique. Autran s’y plaisait infiniment. C’est là qu’il écrivit la plupart de ses livres d’inspiration champêtre : la Vie rurale, la Flûte et le Tambour… Mais, s’il aimait Pradine, il avait un « tendre » pour La Malle. N’y était-il pas venu tout jeune ? Ne la tenait-il pas directement de l’oncle Martin, ce bienfaiteur qui joua dans la vie d’Autran le rôle d’un oncle d’Amérique, bien qu’il fût sim