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Page:Ancey - Eustache - Joseph Autran, Calmann-Lévy.djvu/18

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plement de Marseille ? Figure originale, au reste, que celle de ce célibataire joyeux et impénitent dont le père Etienne, un très vieux paysan, me disait avec un œil malin : « Le « povre » monsieur Martin ! c’était un homme très bien, un « gros » riche… Il aimait les fleurs, les belles dames… Il venait souvent passer quelques jours à La Malle… et il faisait bon le voir arriver de Marseille dans sa voiture attelée de « chivau » blancs… car ils étaient toujours blancs, les « chivau » de monsieur Martin ! »

Si Pradine est le château, La Malle est la bastide. Dans une région plus douce que celle de Pradine, ayant à l’horizon la muraille abrupte de Sainte-Victoire et, plus près, le curieux profil du Pilon-du-Rouet, à distance presque égale de Marseille et d’Aix, au bord même de la grande route nationale, la maison, adossée à la ferme, est quelconque, carrée, sans style, la classique maison, des champs à volets verts. L’intérieur du logis, est celui de toutes les demeures provençales : large escalier, murs peints à la chaux, carrelage