Aller au contenu

Page:Andersen - Contes pour les enfants, trad. Caralp, 1848.djvu/76

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
70
L'ANGE.

« Mais comment savez-vous tout cela ? » demanda le petit enfant que l’ange ramenait au ciel.

« Je le sais, répondit l’ange, parce que c’était moi le pauvre petit enfant malade qui allait avec des béquilles. Oh ! je reconnais bien ma fleur ! »

Et le petit enfant ouvrit ses yeux bien grands pour regarder la figure de l’ange en ce moment toute radieuse de joie et de bonheur. Ils venaient juste d’atteindre le ciel où règnent éternellement la joie et le bonheur. Et Dieu donna au petit enfant mort de blanches ailes semblables à celles de l’ange, avec qui il s’envola alors, tous deux se tenant tendrement par la main. À la pauvre fleur fanée des champs Dieu donna une voix douce et claire ; elle entonna aussitôt l’hymne de gloire avec les anges qui voltigent dans le ciel autour de Dieu, les uns planant près de lui avec leurs grandes ailes toutes déployées, les autres entourant ceux-là et formant toujours des cercles de plus en plus larges, jusqu’à l’infini, mais tous également heureux. Et tous chantaient, les petits comme