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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/125

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ôtent l’usage de la vûë, lesquelles, lorsqu’elles sont invétérées, s’incorporent tellement avec l’œil, qu’il faut toute l’industrie de l’art pour les enlever.

Il y a des nourrices qui ne font pas difficulté d’exposer leurs enfans à toutes sortes de lumieres indifféremment, & à celle même du plus grand Soleil, sous prétexte que ce n’est que pour quelques momens, comme en traversant un jardin, une cour, &c. mais il ne faut quelquefois qu’un de ces momens pour donner lieu aux écailles dont il s’agit, si tant est qu’on en soit quitte pour cela ; car en certains cas, un simple rayon de Soleil, dardé fortement sur les yeux d’un enfant, peut l’éblouir au point de lui faire perdre tout-à-fait la vûë.

Une autre précaution nécessaire, c’est de ne jamais souffrir que les enfans soient à contre jour, lorsque le jour est trop grand ; mais de mettre un léger rideau entre eux & l’endroit d’où leur vient la lumiere ; ou bien de les tourner de façon qu’ils ayent le jour au dos, ou de côté.

Quand les enfans apprennent à lire ou à écrire, c’est une imprudence assez ordinaire à leurs Maîtres & à leurs Maîtresses, de les faire lire & écrire à contre jour ; il n’en faut pas d’avantage, en