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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/126

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certaines circonstances, pour leur rendre les yeux squameux, & leur renverser tout-à-fait la vûë.

Que dire ici de ces Maîtres, & de ces Maîtresses qui ont assez peu de génie pour les laisser même lire & écrire au Soleil ? En général, il ne faut jamais, quand on applique fortement ses yeux, les avoir à l’opposite de la lumiere ; on voit souvent de jeunes Demoiselles travailler en tapisserie, ou coudre à contre-jour ; leurs meres quelquefois, leur en donnent l’exemple, exemple pernicieux, & contre lequel on ne sçauroit trop déclamer.

Comme les Graveurs travaillent à contre-jour, la plûpart d’entre eux ont quelque chose d’alteré dans la vûë, malgré le soin qu’ils se donnent de mettre devant leurs fenêtres, certains papiers, pour rompre la trop grande lumiere. On peut juger par-là des précautions qu’il faut apporter pour ménager la vûë des enfans, par rapport aux contre-jours.

Lorsque nonobstant toutes les précautions, ou faute d’en avoir pris, il arrive qu’un enfant a les yeux squameux, qu’est-il à propos de faire pour le guérir ? Il ne faut pas s’attendre que les écailles de ses yeux tombent miraculeusement comme