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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/142

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replis vermeils, qui en composent le vestibule[1].

Les grandes oreilles ne se peuvent corriger, & quand on les a telles, le meilleur parti à prendre, c’est de les cacher, ou du moins de ne les pas découvrir entierement, ce qui est bien facile. Il se trouve cependant tous les jours, de jeunes filles qui, ayant les oreilles presque aussi larges que la paulme de la main, se coëffent en belle oreille, ce qui est d’une difformité horrible. D’autres ont les oreilles écartées, comme des aîles de moulin à vent, & ne laissent pas tout de même, de se coëffer en arriere, ce qui est d’une difformité encore plus grande. On est à plaindre d’avoir des défauts qu’on ne puisse cacher ; mais d’en étaler que l’on peut dérober à la vûë, & de les étaler comme des perfections, c’est être encore plus à plaindre.

On ne sçauroit apporter trop de soin pour rendre les oreilles d’un enfant, bien plaquées. On voit quelquefois, des nourrices, des sévreuses, & qui plus est, des meres, qui en coëffant un enfant, lui laissent toujours échap-

  1. Voyez Liv. premier, pag. 8. toutes les parties de l’oreille extérieure.