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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/143

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per l’oreille en dehors, au lieu de l’assujettir sous le bonnet ; cette oreille, à force d’être ainsi abandonnée à elle-même, se recourbe en bas, & semblable à un camelot qui a pris son plis, elle ne revient jamais. Un sçavant Anatomiste remarque que les oreilles, qui n’ont pas été contraintes par des bandes pendant la jeunesse, sont naturellement courbées en devant[1]. Aureste, il faut que l’oreille, pour être bien plaquée, soit comme colée contre la tête, & qu’elle y joigne si fort qu’on ne puisse, sans l’écarter, mettre le plus mince papier entre elle & la tête.

Oh a, dans quelques Pensions, & quelques Colleges, la mauvaise coûtume, pour punir les enfans, de leur tirer les oreilles. Peres & meres qui avez des enfans dans de telles Pensions, ou de tels Colleges, ne les y laissez que le moins qu’il est possible. Il ne faut pas avoir tiré bien des fois les oreilles à un enfant, pour qu’elles deviennent grosses, longues & pendantes ; car ces parties, comme nous le verrons dans un moment, ont une grande disposition à s’étendre. Encore

  1. M. Winslow. exposit. Anatom. de la structure du corps humain.