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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/144

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n’est-ce pas là tout le mal qui en est à craindre ; la dureté de l’oüie, & quelquefois même la surdité, peuvent être l’effet de ce tirement d’oreilles.

Ce n’est pas assez que les oreilles soient bien plaquées, bien[1] ourlées, & qu’elles ayent tous les petits tours & replis dont nous venons de parler. Il faut, outre cela, qu’elles soient très-unies de peau, tant en devant qu’en arriere, & qu’on n’y apperçoive pas le moindre poil. On doit, tant pour leur conserver cette perfection si elles l’ont, que pour la leur procurer, si elles ne l’ont pas, les laver tous les matins, assiduëment, avec un peu d’eau & de vinaigre ; & si l’on y apperçoit quelques poils, les couper ; je dis les couper, & non, les arracher ; parce qu’en les arrachant on les rend plus épais.

Je reviens aux oreilles grosses & pendantes, pour avertir qu’on ne doit donner de lourds pendants d’oreilles aux jeunes personnes, que le plus tard que l’on peut, de crainte de leur allonger les oreilles. Il est parlé d’un Roy des In-

  1. L’ourlet de l’oreille est le rebord dont elle est environnée, depuis le haut jusqu’en bas, & qui aboutit à cette partie molle & charnue où se mettent les pendants d’oreille.