Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/159

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res du nez, en sorte que cet embarras est un obstacle à l’entrée libre de l’air, alors il y a des remédes. Ce sont ceux qui amollissent, qui relâchent, qui ouvrent, qui fondent. De ce nombre est le lait de vache mêlé avec du suc de bette, de mauve, de pariétaire, de mercuriale, d’argentine & de cresson. On introduit ce lait dans le nez le plus avant que l’on peut, & tout chaud, ou bien l’on fait cuire ces herbes dans du beurre frais, & l’on met de ce beurre dans le fond du nez.

Les obstructions dont nous parlons, sont le plus souvent des humeurs extrémement épaisses ; mais quelquefois aussi, ce sont des pierres produites dans le nez. Ces pierres nazales, ainsi appellées du mot latin nasus, qui signifie nez, ne passent, pas chacune la grosseur d’un petit pois, & sont enveloppées d’une membrane qui se rompt quelquefois d’elle-même, & laisse échapper alors la pierre qu’elle contient, ensorte qu’on est tout étonné de moucher des pierres ; mais il est rare que cette membrane se rompe ainsi d’elle-même ; le plus sûr est de ne pas s’y attendre & de chercher les moyens de la rompre doucement & sans violence ; je dis sans violence,