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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/158

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pour suivre les routes qui conduisent aux poûmons. Ce passage étant fermé ou bouché par des embarras, ou si l’on veut, par quelque défaut de conformation, il faut alors que tout l’air nécessaire à la respiration entre par la bouche ; & comme nécessairement & sans cesse il faut respirer, il faut aussi dans le cas dont il s’agit, ouvrir nécessairement la bouche, & la tenir nuit & jour continuellement dans cette situation, pour recevoir une plus grande quantité d’air. C’est ce qui fait que l’on contracte, sans qu’on puisse s’en dispenser, la difformité d’ouvrir perpétuellement les lévres & la bouche, & d’avoir par conséquent la bouche béante. Un autre effet fâcheux de cet embarras, c’est qu’on est presque toujours obligé de parler du nez. Si quelque défaut de conformation empêche l’air d’entrer, & de pénétrer par le nez dans la bouche, & qu’il s’ensuive une nécessité de tenir les lévres écartées, & la bouche ouverte, pour recevoir plus d’air, cette difformité, aussi-bien que celle de parler du nez, laquelle vient ordinairement de la même cause, est incurable ; mais lorsqu’elle dépend de quelques obstructions dans les sinus, dans les glandes, ou dans les vaisseaux excrétoi-