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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/162

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1o. Femmes barbuës comme des hommes.
2o. Hommes sans barbe comme des femmes.

Il est plus facile à la femme barbuë, de déguiser sa difformité, qu’à l’homme sans barbe de déguiser la sienne. Celui-ci à beau rejetter sur le rasoir, ce qui lui manque, on ne voit jamais en lui, ce menton ardoisé et pointillé que le rasoir laisse toûjours, au lieu que la femme, en enlevant adroitement les poils de sa barbe, peut, absolument parlant, déguiser, comme nous l’avons dit, sa difformité ; quoiqu’après tout on ne laisse par d’appercevoir un peu la trace des poils enlevés.

Quant aux hommes, si le défaut de barbe vient de la constitution particuliere de la personne, en sorte qu’il n’y ait dans le menton aucun germe de barbe, ce défaut ne sçauroit être réparé par aucun remede ; mais s’il vient d’accident, pourvû que ce ne soit pas de brûlure, ou d’autre cause semblable qui ait absolument anéanti la racine des poils, on peut y remédier. Je suppose, par exemple, qu’il