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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/163

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y ait dans la peau du menton d’un jeune homme, une obstruction considérable, ou un étrécissement de vaisseaux, qui empêche la barbe de se faire jour, il faut alors frotter le menton avec choses qui puissent lever ces obstructions, & assouplir ces vaisseaux ; ce qui pourra s’obtenir en appliquant toutes les nuits, sur le menton, pendant quelques mois, un peu de racine de mauve & de raifort, broyés ensemble avec une médiocre quantité de sel commun & de graisse de porc, puis bassinant la partie chaque lendemain au matin, avec du vin chaud.

Quant aux femmes, comme elles ne peuvent, non, plus que les hommes, avoir de la barbe, sans en avoir en même temps le germe, il est facile de voir que le vrai moyen de corriger en elles cette superfluité, c’est de détruire entierement le germe en question, ou d’empêcher du moins, qu’il ne pousse ; ensorte qu’on ne soit point obligé de recourir sans cesse aux ciseaux ou aux pincettes ; mais l’un & l’autre est fort difficile. Si cependant quelque chose y peut servir, c’est, après avoir tiré les poils avec des pincettes, de frotter sur le champ, avec de l’esprit de sel dulcifié, les cavités qu’ils ont laissées, & pour