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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/190

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6o. Teint gros.

Rien ne grossit plus le teint, que le grand air & le grand vent, surtout en esté. Chacun sçait cela ; mais une chose à quoi l’on ne prend pas garde, c’est que la sueur le grossit extrêmement. Elle dilate les pores du visage, & cette dilatation de pores, rend nécessairement la peau du visage grossiere. C’est à quoi doivent faire grande attention les jeunes personnes du sexe qui sont hors du commun. La grossiereté de teint qui vient simplement du grand air, se corrige aisément quand elle n’est pas ancienne ; un peu d’oxycrat appliqué sur le visage suffit pour cela. Mais celle qui vient de cette largeur de pores causée par la sueur, ne se corrige pas avec la même facilité.

Quand je parle ici de sueur, je n’entends pas une sueur passagere, & momentanée, mais une sueur longue, & fréquente ; sur-tout lorsque dans le temps qu’elle tient, l’on a recours à l’éventail pour se rafraîchir. Je ne sçaurois dire combien le vent de l’éventail, & la sueur, lorsque l’un & l’autre se rencontrent ensemble, rendent rude & grossiere la peau d’un beau visage. Un seul esté suffit