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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/23

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qui a été long-tems enfermé, sans être secoüé.

Le moyen donc de prévenir ce mal, c’est le peigne, ou la brosse ; mais lorsque faute d’avoir été suffisamment peigné ou brossé, un enfant se trouve attaqué de la difformité dont il s’agit, il y a deux sortes de remedes à y faire ; l’un interne ; l’autre externe. L’interne est 1o. de purger souvent l’enfant ; car cette roüille n’attaque jamais le dehors, sans infecter le dedans ; & alors la masse du sang infectée fournit continuellement à cette roüille, de quoi s’entretenir. La purgation doit se composer avec douze grains de Méchoacan, quatre grains de scammonée, un scrupule, c’est-à-dire vingt-quatre grains de crême de tartre ; le tout en poudre, & une once de syrop de fumeterre, dans un peu d’eau commune. On diminuë ou on augmente la dose selon l’âge de l’enfant. Il faut, outre cela, donner tous les matins à la jeune personne, pendant deux ou trois mois, un bouillon au veau, où l’on ait mis bien du cresson.

Le reméde externe est de couper d’abord les cheveux, puis de laver le dessus, & tout le tour de la tête avec une forte décoction de scrophulaire, d’absynthe,