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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/24

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de sauge, de mélisse, & de nicotiane. L’on broye grossierement toutes ces herbes, puis on les fait cuire dans une suffisante quantité de vin rouge ; dedans cette décoction l’on trempe des linges qu’on applique un peu chauds sur la tête, après l’avoir auparavant bien lavée avec la même décoction aussi un peu chaude ; on laisse ces linges deux ou trois jours sans les renouveller ; après quoi on recommence comme auparavant. Tout cela doit être continué plusieurs semaines. J’avertis qu’il ne faut rien mettre sur la tête qui puisse faire rentrer l’humeur en dedans ; cette imprudence pourroit causer la mort à l’enfant, ou le rendre aveugle

Quand la roüille des cheveux est bien invéterée, on ne la peut guérir qu’en enlevant la peau même où ils tiennent ; ce remede paroît violent ; mais il ne l’est point, pourvû qu’on s’y prenne bien. Voici ce que c’est.

On commence par couper les cheveux le plus près qu’il est possible ; puis on lave la tête avec de l’urine, renduë sur le moment, par la personne malade ; ce que l’on réïtere deux jours de suite, le plus de fois que l’on peut, laissant sur la tête pendant les deux jours, en y com-