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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/241

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même, l’eau dans un vaisseau à part, & quand elle est finie, on en prépare d’autre qu’on jette sur la même limaille ; car à la différence du plâtre, elle peut servir autant de fois que l’on veut.

L’eau de suye de cheminée se prépare autrement : On prend une once de suye de la plus luisante, & à une cheminée où n’ait été brûlé que du bois neuf, on la partage en plusieurs morceaux, & on l’agite pendant quelques minutes, avec un blanc d’œuf, dans une livre d’eau, puis on laisse reposer le tout une nuit ou environ, après quoi on verse l’eau doucement dans un vaisseau à part, pour s’en rinser la bouche ; la même suye ne sert qu’une fois. Il ne faut point employer ces eaux ensemble, mais s’en tenir à l’une des trois ; & les faire un peu tiédir pour s’en servir. Elles ont une grande vertu pour entretenir la beauté de la bouche.

Un peu d’esprit de sel dulcifié, mêlé dans un verre d’eau commune, est un prompt moyen pour blanchir les dents, lorsqu’on les en frotte avec un linge ; mais aussi-tôt après, il faut les laver avec de l’eau de mauve ou guimauve ; sans quoi elles jaunissent ensuite, & outre cela deviennent cassantes ; mais en les