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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/242

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lavant avec l’eau que je dis, qui n’est qu’une légère décoction de racine de mauve, ou guimauve, on prévient cet inconvénient, & on a de très-belles dents. La dose de l’esprit de sel ne doit pas passer deux goûtes. Au reste il n’y faut recourir que très-rarement.

Mâcher quelquefois du mastic, est encore un bon moyen de conserver les dents & de les embellir. On en a un exemple dans les habitans de l’Isle de Chio, d’où le mastic tire son origine, lesquels en mâchent soir & matin, & ont tous de très-belles dents, nonobstant l’air de la mer.

Se laver souvent la tête, dissipe une sérosité qui se jetteroit sur les dents. La production des cheveux, & la transpiration en deviennent plus abondantes, ce qui soulage considérablement les gencives, & fait par conséquent un grand bien aux dents ; mais il faut se faire raser dans un lieu clos, & sitôt qu’on est rasé, avoir soin de se bien couvrir la tête.

Quand les dents branlent, on les affermit avec un gros de racine de bistorte, un gros & demi de roses rouges, un gros de balaustes, de deux scrupules d’alun brûlé, le tout réduit en poudre, & infusé dans un peu de vin blanc, l’es-