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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/288

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me si l’on écrivoit la lettre ic ce, & prononcer tout de même, fixe, comme si l’on écrivoit fic ce.

Une autre prononciation mauvaise assez ordinaire encore à quelques enfans, c’est 1o. celle du T, pour le C, & pour le D, comme tapabe pour capable, tabane pour cabane, tabinet pour cabinet, temander pour demander, timanche pour dimanche, Tieu au lieu de Dieu. 2o. Celle du P, au lieu du B, comme cela est pon, au lieu de cela est bon ; cela est pien, au lieu de cela est bien ; 3o. celle du C, au lieu du G devant la lettre A, comme cateau, pour gateau, cager, pour gager, cageure, pour gageure, cambade, pour gambade.

J’ai vû autrefois étant au College, un de mes camarades, à qui l’on avoit tellement laissé prendre l’habitude de prononcer l’F pour l’V, & de prononcer le P pour le B, quoiqu’il ne fût point étranger, qu’il disoit toûjours, je fois pour je vois, je fas, pour je vas, je fiens, pour je viens, ponté pour bonté, pattre pour battre, il disoit même che pour {{|sc}je}, comme che crois, pour je crois.

De quelques causes que puissent venir