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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/336

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tout l’habitude du corps une grande mobilité. Le Balon contraignant de courir avec légéreté & la tête levée, rend aussi le corps extrêmement souple & droit. Pour ce qui est du Fleuret, il est peu d’exercice qui contribue plus à l’accroissement & à l’aggrandissement de toutes les parties, sur-tout des bras & des jambes. Le jeu de Quilles est encore à propos, comme il demande qu’on se courbe sans cesse, & qu’on tourne les bras en divers sens, il ne peut qu’être très-favorable.

Voulez-vous fortifier le bras droit & les bouts des pieds, qu’y a-t-il de plus propre à ce dessein que le Billard ?

Tous ces exercices & autres que nous passons, ont une grande vertu pour prévenir bien des infirmités, & pour donner de la vigueur. Il ne faut pas oublier ici les exercices que sont obligés de faire les gens de la campagne & certains ouvriers ; comme de foüir la terre, de labourer, de porter des fardeaux, de ramer, &c. Si les Paysans sont si forts & si infatigables, s’ils ne sçavent ce que c’est que la goute, ni tant d’autres infirmités qui obsedent les maisons des Grands, c’est à leurs travaux journaliers qu’ils doivent ce privilege.