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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/349

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que celui de l’Ecole de Salerne, de ne point manger de chair d’oye ou de canard ces jours-là ; de ne point, non plus, se faire saigner ces mêmes jours, & de fuir en de tels temps l’un & l’autre, comme on fuiroit une hydre, c’est le terme du précepte. On peut consulter sur cela le docte Lommius, qui dans l’Epître Dédicatoire de son Commentaire sur Celse, ne fait pas difficulté de dire qu’il y a peu de Livres plus remplis d’ignorance, que l’Ouvrage intitulé : L’Ecole de Salerne.

Deux femmes nommées Trotusa & Rebeca-Guarna, passent pour s’être signalées dans cette prétenduë Ecole, & y avoir même enfanté plusieurs Livres de Médecine : Il est plus convenable d’attribuer à ces Docteurs femelles l’Ouvrage en question, intitulé, l’Ecole de Salerne, que de l’imputer à des hommes un peu éclairés.

Pour ce qui est de la mesure, ou durée de l’exercice, la régle générale qu’il faut suivre en cela, c’est d’interrompre l’exercice, non tout-d’un-coup, mais peu à peu, & par degré, lorsqu’on voit que les vaisseaux commencent à se gonfler, que la respiration devient moins libre, que la rougeur du visage augmente considérablement, que la peau est suante, & que l’on sent de la lassitude.