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Page:Andry - Réflexions sur l’usage présent de la langue française.djvu/665

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le sçavez : On diroit qu’il soit malade, pour, on diroit qu’il est malade : on diroit qu’il aille pleuvoir, pour, on diroit qu’il va pleuvoir. Il n’en est pas de, on diroit, comme de il semble, quoyque ce soit la mesme chose pour le sens. Il semble, gouverne le subjonctif, comme : il semble que tout soit fait pour me nuire. Il semble que tous les autres peuples soient barbares en comparaison des François.


Subtilité d’esprit, délicatesse.

Ce sont deux termes fort différens, on dira d’un scolastique grand chicaneur, qu’il a de la subtilité, mais non pas, de la délicatesse. La subtilité s’accorde quelquefois avec l’extravagance, & les Casuites relâchez n’en sont qu’une trop bonne preuve. Mais pour la délicatesse de l’esprit, la délicatesse des pensées, elle ne s’accorde qu’avec le bon sens & la raison : il seroit diffi-