Aller au contenu

Page:Andry - Réflexions sur l’usage présent de la langue française.djvu/882

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

d’Amiot, lequel dit dans le Traité du trop parler : c’est une Cure bien fâcheuse & bien mal aisée à la Philosophie, qu’entreprendre de guerir le vice de ceux qui parlent trop. Guerir un vice n’est donc pas une Phrase si nouvelle.


Grand homme, grand sens.

J’ay dit dans mon premier Volume, en parlant de grand homme, que ce terme marquoit un grand sens & une vaste prévoyance, &c. Le Critique dont je viens de parler dans la Remarque precedente ne trouve pas cela juste ; & il demande comment un devot, car c’est ainsi qu’il me fait l’honneur de me traiter, peut imaginer un grand homme, sans faire entrer quelque vertu dans sa composition, comme si la veritable grandeur ne renfermoit ni droi-