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Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/485

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comment veut-il en même temps qu’ils demeurent tant d’années en repos attachés derriere un coffre, à une corde, ou à autres choses semblables, sans que durant l’espace de vingt & trente années, il leur arrive de faire une fois essai de leurs aîles pour voyager ? M. Goisson dira-t-il, que c’est que derriére ce coffre, ils sont trop à l’étroit pour pouvoir se dégager ? Mais de la petitesse dont il les suppose, il est difficile qu’ils puissent être nulle part à l’étroit, puisqu’ils sont si petits, selon lui, que quelque disproportion qu’il y ait pour la grosseur entre une mite de fromage & un Eléphant, ils sont peut être aussi petits à l’égard de la mite, que l’est à l’égard de l’Eléphant, la Mite même. Cela étant, fussent-ils dans le coffre même le mieux fermé, ce coffre sera à leur égard une cage à barreaux trop clairs & trop écartés, pour pouvoir les emprisonner ; mais quelle liberté n’auront-ils donc pas, s’ils ne sont que derriere le coffre ?

Ingrassias, à ce que remarque M. Goiffon, après plusieurs Au-