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Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/486

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teurs, raconte qu’à Milan, un Sacristain ayant tiré de derriere une vieille armoire qui étoit dans une Sacristie, une corde qui depuis vingt ans avoit touché à des cadavres de pestiférés, la peste, quoique éteinte depuis ce temps-là, se renouvella aussi-tôt, & se répandit dans toute la Ville, où elle fit des ravages affreux. Amian Marcellin rapporte un fait semblable, qu’il dit être arrivé à Delphes, dans le Temple d’Apollon. Trincavelle écrit qu’à Justinopolis, le venin de la peste demeura attaché l’espace de vingt ans à des cordes dont on s’étoit servi pour tirer des cadavres de pestiferés. Sennert parle d’une peste qui demeura adhérante pendant quatorze ans à un linge, & qui infecta ensuite tout le pays, parce qu’on vint par hazard à remuer ce linge qui étoit caché dans un coin où on ne le voyoit pas. M. Goiffon suppose comme des vérités incontestables toutes ces histoires, parce qu’il les croit favorables à son hypothése ; quoique cependant elles y soient tout-à-fait contraires. Je dis,