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Page:Anglas de Praviel - Scènes d’un naufrage ou La Méduse.djvu/110

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Le 12, les dames Schemaltz s’embarquèrent pour Saint-Louis sur la goélette de M. Valentin père.

Le 21, les naufragés du radeau y furent transportés ; ceux qui avaient traversé le désert y lurent rendus le 22, M. Kumer, naturaliste, M. Rogeri et un soldat s’étant écartés de la troupe, après être restés un mois au camp du roi Zoaïde, furent amenés au Sénégal.

Nous nous trouvâmes tous réunis à Saint-Louis, grâce à la sollicitude du gouverneur français ; tout avait été préparé pour nous bien recevoir. Je n’oublierai jamais la bonne réception que nous firent les habitants de Saint-Louis, Anglais et Français, Pour moi, je fus reçu chez MM. Durécu et Potin.

Ces deux honorables négociants, après avoir tout offert au gouverneur Schemaltz pour le secours de la colonie, lui prêtèrent une somme de 50 à 00 mille francs sans savoir si le Ministre approuverait ce prêt, donnèrent quatre ou cinq cents francs de marchandises sur parole aux naufragés qui s’étaient adressés à leur générosité, après avoir eu pendant six mois à leur table environ vingt personnes de l’expédition.

Le gouverneur français comptait entrer en possession de nos établissements, mais le gouverneur anglais, soit de son propre mouvement, soit qu’il reçut des ordres de son gouvernement à cet égard, refusa de rendre la colonie.