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Page:Anicet, Ponson du Terrail, Blum - Rocambole-IA.djvu/101

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filer sur Boulogne, et laisser Andréa se tirer d’affaire tout seul… Mais j’avais la tête perdue, je n’ai songé qu’à trouver un asile, et c’est ici, naturellement, que je suis venu le demander… Andréa, effrayé d’abord, s’est bien vite rassuré ; il m’a quitté en me disant : « Je réponds de tout ! » Qu’espère-t-il ? Pourquoi tarde-t-il tant à venir me rejoindre ?.. Ne comprend-il pas que, pour moi, les minutes sont des siècles ?… On descend l’escalier… Si c’était un autre qu’Andréa… Non, c’est lui… enfin !


Scène II

ROCAMBOLE, ANDRÉA.
ROCAMBOLE.

Arrivez donc !… A-t-on porté mon billet ?

ANDRÉA.

Non.

ROCAMBOLE.

Non ?

ANDRÉA.

Je te le rends… (À part.) Il m’est inutile à présent. (Haut.) Tout est réparé.

ROCAMBOLE.

C’est impossible !… Baccarat nous tient maintenant à sa discrétion.

ANDRÉA.

Du tout : c’est elle qui est à la nôtre.

ROCAMBOLE.

Songez donc qu’elle sait que le comte de Chamery est l’assassin d’Armand.

ANDRÉA.

Elle sait encore que l’assassin d’Armand n’est pas comte de Chamery, et qu’il s’appelle Joseph Fippart.

ROCAMBOLE.

Qui le lui a dit ?

ANDRÉA.

Moi.

ROCAMBOLE.

Vous l’avez donc vue ?

ANDRÉA.

Elle est ici.