Scène PREMIÈRE
Vaincu par Baccarat ! obligé de fuir pour échapper à ceux qui venaient à son aide !… Je suis accouru chez Andréa… en lui disant : « Cachez-moi… tout est perdu !… » et il m’a trouvé, dans les souterrains de ce vieil hôtel, une retraite profonde et sûre. (Se levant.) C’est une véritable oubliette !… Ici, j’ai pu me remettre et réfléchir… Baccarat, qui sait tout à présent, va m’accuser hautement, elle a une preuve… Ma mère parlera, la pauvre femme ! et, l’identité de Joseph Fippart une fois reconnue, tout est fini… Allons, je n’essayerai pas de lutter, je laisserai les parchemins de Chamery à qui voudra les prendre. Cette nuit, je partirai avec les cinq millions, que prudemment j’avais retirés de la Banque et cachés dans mon appartement… J’ai pour valet de chambre un garçon qui m’est dévoué, et Andréa a dû lui faire porter un billet que j’ai écrit à la hâte, et qui enjoint à mon domestique de m’apporter la cassette qu’il trouvera sous le parquet de ma chambre à coucher. Munis des cinq millions, nous fuirons, Andréa et moi ; une fois en Angleterre, nous partagerons… s’il n’est pas possible de faire autrement… Ah ! j’aurais dû courir chez moi, prendre mon trésor,