Et pourtant, tu n’as pas su découvrir où était l’argent…
Il y avait bien là une caisse ; je l’ai visitée dans tous les coins et recoins, et je n’y ai vu que quelques rouleaux d’or que j’ai respectés, bien entendu ; le magot est donc ailleurs.
Et tu ne sais plus rien deviner, tu ne sais même plus surveiller, car une lettre a pu arriver au comte il y a huit jours sans être interceptée, et cette lettre devait être importante.
Oui, car elle a comme transformé le bonhomme qui parlait de quitter Paris, de voyager.
C’est alors que je me décidai à brusquer l’affaire. Le comte, se sentant gravement malade, devait vouloir mettre ordre à ses affaires… Il a écrit en effet à maître Aubernon, notaire, qu’il aurait à lui confier un testament olographe… il riait trop facile de prendre la place de maître Aubernon… Je viens donc recevoir ce testament, qui m’apprendra enfin où sont les millions que je convoite.
Voilà M. le comte ! (Bas, à Andréa, pendant que te comte entre.) Tu vois que la dose avait été bien calculée !
Scène VII
Je suis étranger à Paris, monsieur ; j’avais fait appeler maître Aubernon uniquement parce que son étude était voisine de cet hôtel.
Maître Aubernon est lui-même très-souffrant et m’a prié…
C’est bien, monsieur ; les fonctions officielles que vous remplissez me garantissent votre honorabilité… Je vous