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Page:Anicet, Ponson du Terrail, Blum - Rocambole-IA.djvu/37

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MADAME FIPPART.

Déshonore par une condamnation ! voilà pourquoi, depuis sept mois, il n’est pas revenu ; il craignait que la police ne le trouvât ici…

ALPHONSE.

Le plaignant consent à se taire, si on l’indemnise de ce qui lui a été emprunté à son insu.

MADAME FIPPART.

Quelle somme faudrait-il ?

ALPHONSE.

Il s’agit de douze cents francs.

MADAME FIPPART.

Douze cents francs ! Oh ! mon Dieu ! pour douze cents francs je pourrais sauver l’honneur de mon enfant ! (Comme frappée d’une idée) Ah ! monsieur Alphonse… un à-compte ! si vous offriez un à-compte à cet homme, s’en contenterait-il ?

ALPHONSE.

J’essayerai du moins de le faire consentir. De combien serait-il, cet à-compte ?

MADAME FIPPART.

Pauvre Cerise !… Proposez quatre cents francs !

ALPHONSE.

C’est bien peu.

CERISE, sortant de la maison.

Alors, monsieur Alphonse, offrez mille francs.

MADAME FIPPART.

Ah ! Cerise ! ma pauvre enfant ! et ton mariage ?

CERISE.

M. Jean attendra !


Scène XIII

Les Mêmes, JEAN.
JEAN, avec des gants, dans le fond.

Pardon !… Jean n’attendra pas, vu que ses gants le gênent… Me voici revenu, maman Fippart… J’ai l’honneur d’avoir l’avantage de vous demander, si ça ne vous dérange en rien, la main de mademoiselle Cerise ici présente… avec laquelle j’ai l’honneur d’être votre très-humble et très-respectueux neveu… Eh bien !… vous ne dites rien ? (Regardant Cerise qui pleure.) Et vous pleurez, mademoiselle Cerise… Madame Fippart… est-ce que vous ne voulez pas de moi ? est-ce que… est-ce que mon guignon va revenir ?