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Page:Anicet, Ponson du Terrail, Blum - Rocambole-IA.djvu/47

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BACCARAT, souriant.

C’est cela.

WILLIAM.

Vous ne m’en voulez plus ?

BACCARAT, lui tendant la main.

Non, je vous remercie. (William lui baise la main et sort à droite.)

BACCARAT.

Vite… vite, Fanny, rajuste un peu ma coiffure… Je n’ai pas les traits trop fatigués… je ne suis pas trop laide… hein ?

FANNY, la coiffant.

Madame est charmante.

BACCARAT.

Oh ! je voudrais être belle pour lui. Il va venir, Fanny… il y a un siècle que je ne l’ai vu.

FANNY.

Une semaine tout au plus.

BACCARAT.

Toute une semaine sans venir… ne fût-ce qu’une heure… Oh ! je vais bien le gronder… Non… je lui ferais peur… et il ne reviendrait peut-être plus.

LE VALET, annonçant.

Monsieur Armand.

BACCARAT.

Lui !… c’est lui !… Qu’on ne laisse entrer personne ici. (Fanny sort.)


Scène V

BACCARAT, ARMAND.
BACCARAT.

Vous voilà donc, monsieur ! Il faut aller jusqu’à Belleville pour vous chercher, et encore ne vous trouve-t-on pas chez vous. Où étiez-vous, monsieur ?

ARMAND.

Je donnais mes leçons.

BACCARAT.

Des leçons ! et à qui ? Ah ! je vous préviens que je suis jalouse de vos élèves, jalouse de vos modèles.