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Page:Anicet, Ponson du Terrail, Blum - Rocambole-IA.djvu/53

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tendu dans l’île de Croissy… Armand y viendra. Il faut qu’il croie y trouver Baccarat, Baccarat décidée à se tuer.

ROCAMBOLE.

Si vous attirez cette femme à Croissy, elle nous gênera.

WILLIAM.

Laisse-moi faire. Prends ma voiture, cours à Bougival, dispose tout et attends moi.

ROCAMBOLE.

À tout à l’heure, sir William.

WILLIAM.

À tout à l’heure, mon cher comte.

ROCAMBOLE, à part.

Tu m’as fait comte, mon bon ; mais, fusses-tu le diable en personne, tu ne me referas pas Rocambole. (Il sort à gauche, Fanny entre à droite.)

FANNY, à William.

Le thé est servi.

WILLIAM.

Tu arrives bien, toi !… Écoute, le moment est venu de me prouver ta reconnaissance. Quand je quitterai la maîtresse, tu me suivras jusqu’au petit jardin d’hiver. Apporte avec lui le burnous de Baccarat.

FANNY.

Pourquoi ?

WILLIAM.

Tu le sauras… Dis au cocher qui vient d’amener Baccarat de ne pas dételer. Nous aurons besoin de sa voiture.

FANNY.

J’ai promis de ne rien vous refuser.

WILLIAM, à part.

Allons ! j’ai bien placé mon argent. (Baccarat arrive par la droite.)


Scène VIII

WILLIAM, BACCARAT.
BACCARAT.

Seul ! vous êtes seul !…

WILLIAM.

Vous m’aviez donné à garder ce cher M. Armand, c’est vrai ; mais il a forcé la consigne… il est parti…