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Page:Anicet, Ponson du Terrail, Blum - Rocambole-IA.djvu/69

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il ne faut pas faire attendre celles qui souffrent… Vous m’amenerez cette bonne dame ce soir même… Elle acceptera bien une avance ?

JEAN.

Sur son travail ? Oh ! oui, ça, c’est différent.

CARMEN.

Vous m’avez dit que votre protégée se nommait ?…

JEAN.

Madame Fippart….

CARMEN sonne, le valet paraît.

Une personne qui dira s’appeler madame Fippart se présentera ce soir à l’hôtel et demandera à me parler ; vous l’introduirez immédiatement et vous viendrez me prévenir de son arrivée.

LE VALET.

Oui, mademoiselle… M. le duc fait demander à mademoiselle si elle peut le recevoir ?

CARMEN.

Mon père ? Mais sans doute…

JEAN.

Ah ! mademoiselle, être riche et charitable, il me semble que c’est être un peu le bon Dieu sur la terre. J’amènerai ce soir madame Fippart. Adieu ! merci ! (Il salue et sort.)


Scène III

CARMEN, puis LE DUC.
CARMEN, seule un moment.

M’étais je donc trompée ? Armand ne m’aimait-il pas ?

LE DUC, entrant.

Bonsoir, mon enfant !… Je ne te dérange pas ?

CARMEN.

Oh ! mon père !

LE DUC.

Carmen, je viens causer avec toi et causer sérieusement, de M. le comte de Chamery, notre cousin ; je t’ai dit déjà quel intérêt je prenais à ce jeune homme. Je lui ai ouvert ma maison, je l’ai admis dans notre intimité, et je désire qu’il soit encore plus de notre famille.

CARMEN.

Je ne vous comprends pas, mon père.

LE DUC.

Le comte de Chamery est celui que je voulais retrouver