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Page:Anicet, Ponson du Terrail, Blum - Rocambole-IA.djvu/85

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ROCAMBOLE, à part.

Hein !

CARMEN.

Et qu’était-ce donc ?

MADAME CHARMET.

Une médaille d’argent que cet homme portait attachée à une chaîne de cheveux ; cette chaîne s’était prise à quelque branche, sans doute, et s’était brisée.

ROCAMBOLE, à part.

C’est cela !… la médaille du père !… Gardez donc des bijoux de famille !

MADAME CHARMET.

Si Dieu m’a sauvée miraculeusement de la mort, s’il a mis en mes mains cet indice, cette preuve, c’est pour que je puisse remplir la mission que je me suis donnée, de retrouver, de punir l’assassin ; en quelque lieu qu’il soit, je l’atteindrai ; qu’il soit fort, puissant ou riche, je le perdrai !…

ROCAMBOLE, à part.

C’est ce que nous verrons. (Haut.) M. de Sallendrera et moi, nous vous apporterons le plus ardent concours ; à votre jour, à votre heure, je serai prêt, madame, toujours prêt à servir une cause qui, de ce moment, devient la mienne.

CARMEN.

Merci, monsieur le comte…

MADAME CHARMET, à part.

Ah ! je me trompais… je me trompais.

CARMEN.

Que voulez-vous, Tonio ?

TONIO, entrant, et à voix basse à Carmen.

Pardon, mademoiselle, il y a là une vieille femme qui demande à voir mademoiselle ; elle vient, dit-elle, de la part de Jean.

CARMEN, bas.

Bien ! fais entrer cette femme. (Tonio sort. — À madame Charmet.) Vous partez, madame ?

MADAME CHARMET.

Je suis attendue chez moi.

CARMEN.

Je vais vous conduire jusqu’à la galerie ; nous parlerons encore de celui que nous pleurons.

ROCAMBOLE.

Madame, quand pourrai-je avoir l’honneur de me présenter chez vous ?