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Page:Anonyme - Le roman d'Aquin ou La conquête de la Bretaigne par le Roy Charlemaigne.djvu/104

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sort des rangs et fait de terribles exploits. Il fend les heaumes, fait sauter les têtes, en criant : « Manbrie », c’est son cri de ralliement. Affreux carnage, comme jamais on n’en vit en Bretagne. Bravoure des Bretons, ainsi que des Français. Les nôtres sont vainqueurs jusqu’à l’heure des vêpres ; alors les païens quittent le champ de bataille, emmenant trois cents chrétiens prisonniers. Les Français, de leur côté, ont pris mille Sarrasins. V. 646-687.

Charles s’éveille à l’aube et retourne au combat ; Aquin y arrive dès le petit jour. Menaces d’Aquin. Charlemagne lui-même se lance dans la mêlée. Il tue un païen, c’est le sire de Cordoue. Cette victoire valut au roi de France un bon cheval. — Ce cheval, appelé Corengne, lui servit beaucoup dans d’autres combats ; (rappelez-vous, dit l’auteur, l’affaire où périrent Roland, Olivier et les hommes de Charlemagne). — Suite de la bataille. Le duc Naimes pousse son cri de guerre ; les Bretons frappent sur les mécréants avec plus de vigueur ; à leur tête l’archevêque de Dol maltraite rudement les païens. Aquin se défend. V. 688-718.

La bataille continue. Exploits de Naimes. Aray, vicomte en Cornouaille, et les Bretons, s’y distinguent. V. 719-737.

Nouvelle énumération de ces chevaliers bretons. L’auteur cite : Ripé, comte de Dol, Baudouin de Nantes, Nynet de Châteaulin, Hubaut de la Ferté, Dom Tourgis, qui ne figuraient pas dans la première liste. V. 738-764.

Ils sont tous compagnons d’Isoré l’archevêque, et armés à ses frais, car il a souvent besoin d’eux contre les païens. — L’Archevêque a surtout à se plaindre de Doret, un neveu d’Aquin, qui possède [aux environs de Dol] la ville de Gardaine, sur le Bidon. Cette ville est entourée d’un canal de 20 pieds de large et de 60 pieds de profon-