liers. Deux faits sont absolument certains : on a vu et étudié ce manuscrit depuis le milieu du XVIe siècle ; il était déjà dans l’état où nous l’avons aujourd’hui.
Ceci résulte du cy ensuit dont on l’a enrichi vers ce temps et d’une note autographe [1] laissée par le président Fauchet au commencement du volume.
À quel moment Fauchet, qui mourut en 1601, l’a-t-il eu entre les mains ? La biographie de cet érudit est trop incomplète pour justifier les conjectures. On ne peut savoir, par exemple, s’il était de ceux qui accompagnèrent Charles IX dans le voyage qu’il fit à Saint-Malo en 1570, pendant lequel la cour visita Césembre. Mais nous trouvons dans un de ses recueils manuscrits déposés à la Bibliothèque Nationale, une sorte de dictionnaire de citations [2] presque toutes empruntées à la Conquête de la Bretagne. De quelque façon que Fauchet se soit procuré le manuscrit, il demeure certain qu’il l’a possédé assez de temps pour l’étudier à loisir et avec son exactitude habituelle. Il en avait fait sans doute une notice spéciale qui manque dans le Recueil de